Qui sommes-nous ?

L'idée part d'une rencontre entre une française et des femmes de la communauté de Carrizalito, près de San Cristobal de las casas, sur les hauteurs du Chiapas au Mexique. Ma famille vit depuis deux ans au sein de cette communauté, bien accueillit depuis le début, nous admirons le mode vie de ces humbles personnes, travailleuses, unies. Ces femmes se lèvent à 3h pour préparer les tortillas de maïs pour toutes la famille (entre 6 et 15 membres) avant que les hommes ne partent travailler, puis elles préparent leurs paniers remplis de produits à base de maïs (tortillas, pozol, tostadas,atole...), marchent 1h aller, 2h retour, pour aller vendre tout ça au marché avec un ou deux enfants en écharpe et remontent afin de préparer à manger avant le retour de leur mari.
Claudia est une de ces femmes, originaire de la communauté de San Andrés, elle a appris nombre de techniques de tissage et avec sa machine à coudre, elle confectionne les vêtements traditionnels des communautés environnantes. La robe relevant seulement de la couture elle ne faisait plus de tissage à la ceinture et de broderie depuis sa jeunesse, quand je lui ai parlé du projet elle s'est tout de suite enthousiasmée, pour plusieurs raisons ; elle allait pouvoir coudre beaucoup plus et gagner de l'argent pour s'acheter une nouvelle machine électrique, elle pourrait rester toute la journée chez elle pour garder ses 6 enfants plus besoin de descendre au marché vendre et elle pourrait ainsi organiser son temps de travail en fonction des besoins de sa famille.

Amalia, nous fabrique les étoffes tissées, réalise les broderies et les bracelets brésiliens. Elle est heureuse de pouvoir apprendre à sa fille les technique de tissage à la ceinture pratiquée dans sa communauté d'origine.

Les femmes de la communauté de San Antonio nous font la majorité des bracelets et ceintures type brésiliennes. Un affrontement religieux les oblige à vivre en ce moment dans un lieu prêté par la municipalité car rejeté de leur communauté. Nous leur offrons donc notre soutient en leur donnant aux femmes un peu de travail, les hommes ne pouvant aller travailler car ils doivent rester dans l'abri afin de protéger leur famille d'un plausible nouvel affrontement.
De manière indirecte je remercie aussi les filles de Claudia qui préparent à manger et s'occupent de nos bébés pendant que nous travaillons sur les créations.

Merci à toutes,

Fonctionnement du collectif

Il nous semble fondamental dans ce monde de créer une consommation tout autre. Le consommateur a le droit de savoir à qui il achète et qu'elles sont les conditions de fonctionnement de l'entrep vrise. Lek prend toutes ses décisions d'un commun accord entre toutes les femmes participantes.
Moi, Hélène Pascault est celle qui investit tout l'argent pour la confection des vêtements afin de ne faire prendre aucun risque financier aux femmes de la communauté, je m'occupe de la gestion, la commande et le design des créations. Afin de minimiser la prise de risque fiancière nous nous sommes mises d'accord sur un interessement, c'est à dire qu'elles sont payées, à la réalisation, ce qui leur offre un salaire proche de celui de leur mari par jour ; puis en fonction des ventes de la collection nous retouchons toutes à part égale les bénéfices de l'entreprise. Yannick, mon conjoint m'aide en ce qui concerne la gestion et la vente des créations. Nous touchons à nous deux la même chose sur les créations que chacune des femmes. Lorsqu'une personne autre vend nos productions, sa part est identique, qu'elle vive en Europe ou en Amérique latine. Nous essayons donc de construire un commerce étique, basée sur la vente de produits artisanaux.

Chaque création est unique, elle ne sera répétée que sur commande d'un client dans notre catalogue. Nous tentons d'utiliser le moins possible des matières achetées à l'industrie, par exemple nous n'utilisons aucun élastique, et essayons de remplacer les boutons par des pierres ou des graines locales. Les textiles sont néanmoins issus pour la plupart de l'industrie, non pour raison économique, car je peux trouver ici nombre de tissus réalisés dans les communauté qu'elles utilisent pour leurs vêtements traditionnels, mais pour des raisons d'habitude et mode de vie. La majorité des gens lavant en Europe les vêtements à la machine, les teintes naturelles, la laine... ne sont pas très appréciés. Nous offrirons peut être un jour une collection 100% naturelle, mais il faudra alors qu'il y aie une demande spéciale, pour que vous découvriez la beauté et la qualité des tissus locaux. A quand la français en jupe de poils de moutons brut des Chamulas !!

Si certains, voient un manque d'étique, ou ont des questions sur ce fonctionnement j'espère qu'ils oseront nous écrire un commentaire.

Hélène, Yannick, Amalia, Claudia, Tona, Maria...